[PORTFOLIO] A Beaumont-sur-Oise (95), la solidarité comme arme contre la précarité

Les quartiers populaires sont les plus touchés par la crise sans précédent que nous vivons depuis l’apparition du COVID-19. A la crise sanitaire due à la pandémie se sont mêlées des crises politiques, économiques et sociales dont les conséquences sont les plus visibles là où la précarité sanitaire et le chômage sont déjà la norme. Reportage à Beaumont-sur-Oise, où une distribution solidaire tâchait de palier aux manques de l’Etat.

La file d’attente est déjà longue à notre arrivée. Il est 14h30 dans le quartier de Boyenval, à Beaumont-sur-Oise (95), le quartier où vivait Adama Traoré. On connaît bien ce quartier, plombé ce jour-là par le soleil printanier. Un sourire un peu triste aux lèvres, Youcef Brakni du Comité Vérité et Justice pour Adama, nous souffle : “Le quartier a encore changé. Ça fait 4 ans qu’on continue de venir là, n’empêche…”

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Déconfinement Jour J : un hommage « aux mort•es, aux mutilé•es, aux bicots »

La chaîne humaine initialement prévue n’a pas eu lieu ; le retour à la normal, non plus.

A l’appel de plusieurs organisations, partis politiques, syndicats et –surtout- des familles endeuillées, plus de 200 personnes s’étaient réunies lundi 11 mai devant la mairie de l’Ile Saint Denis (93) pour dénoncer les violences policières -en hausse pendant le confinement- et soutenir les révoltes des quartiers populaires.

Le lieu choisi n’a rien d’un hasard. C’est dans cette commune limitrophe de Paris que Samir a été frappé et insulté le 26 avril dernier par la police. https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/ils-m-ont-frappe-j-etais-comme-un-ballon-de-foot-le-temoignage-de-samir

Nassée dès son commencement, la chaîne humaine s’est transformée en rassemblement -contraint mais fourni.

Pendant une heure et demie, les slogans n’ont été interrompus que par les prises de parole de l’élu Madjid Messaoudene et du membre du Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie, Omar Slaouti. Ce dernier a rendu un hommage « qui vient des [ses] tripes à l’endroit des derniers de cordée», fustigeant ainsi l’hypocrisie des applaudissements de 20h.

Le rassemblement s’est achevé dans le calme après une minute de silence.

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A Villepinte (93), « on peut se faire courser quatre-cinq fois, dans la même journée, par les mêmes keufs »

A quelques arrêts en RER de la capitale, cette ville de Seine-Saint-Denis n’a pas le luxe d’échapper au constat observé depuis le début du confinement. Acculée par le Covid-19, cernée par ses deux polices, les habitant·es de Villepinte observent –et ressentent- une augmentation des violences policières. Hamza, 22 ans, en a encore fait les frais il y a peu. Entre les amendes qui tombent, et les appels téléphoniques menaçants, un système répressif et policier rodé s’est mis en place.

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Psychiatrie et coronavirus : des angoisses étouffées

Depuis le début du confinement, les hôpitaux psychiatriques ont dû se réorganiser pour continuer à garantir la santé mentale de leurs patient.es et éviter une propagation du coronavirus en interne. Une mission difficile dans un domaine où le contact humain est la base de tout soin, et où les moyens manquent plus que jamais en temps de crise sanitaire. Le confinement révèle ainsi la galère du « parent pauvre de l’hôpital ».

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[TRIBUNE] MOISISSURE SOUS LES TROPIQUES : LE VIRUS, LA MÉTROPOLE ET SES CONFETTIS

Dans les Outre-mer, la crise sanitaire du COVID-19 met en lumière la dépendance de ces territoires à la France métropolitaine. A l’heure où l’île de la Réunion est en période de confinement, avec 408 cas de coronavirus, deux militantes réunionnaises livrent leur point de vue et dénoncent les dynamiques coloniales toujours existantes.

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Violences policières à Villeneuve-la-Garenne : « Le coronavirus, c’est l’Etat »

« Violences policières », au pluriel. Dans la nuit du samedi 18 avril, un jeune de Villeneuve-la-Garenne (92) était horriblement mutilé aux jambes alors qu’il roulait en scooter. Certain·es témoins disent avoir vu la police ouvrir délibérément la portière de leur voiture banalisé, provoquant sa chute et une fracture ouverte à la jambe. Pour les habitant·es de la ville, il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé. Tous•tes témoignent d’une augmentation nette des abus des forces de l’ordre depuis le début du confinement. Ces violences policières viennent s'empiler sur les injustices quotidiennes vécues lorsque l’on vient d’un quartier dit « populaire » et exacerbées depuis l’épidémie de Covid-19. Depuis plusieurs soirs, le vase déborde.

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PAROLES DE SOIGNANT•ES: «On est les vers de terre de la société »

Pénuries de masques, pénuries de médicaments à venir, pénuries de lits et de personnels… Les soignant•es sont à bout. La pandémie de COVID-19 fait suinter les plaies de l’hôpital public en France.Paroles de soignant•es, en Bretagne, Hautes-Savoie et dans le Grand Est.

Face au manque de moyens pour gérer la crise sanitaire, les collectifs inter-Urgences et inter-Hôpitaux, eux, viennent de déposer plainte contre X pour -entre autre- “mise en danger de la vie d’autrui” et “homicide involontaire”; quelques jours avant de déposer une requête devant le Conseil d’État pour faire face aux stocks de médicaments qui s’amenuisent de jour en jour.

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Violences conjugales : Pour nos sœurs confinées

Pour nos sœurs enfermées, sous le joug d'un homme violent, pour celles qui comptent les bleus, pour celles qui subissent des viols conjugaux chaque jour. Pour nos sœurs qui sont en première ligne pour combattre la pandémie et qui font face à l’infini mépris gouvernemental. Pour toutes les caissières, soignantes, auxiliaires de vie, pharmaciennes... Nous avons choisi, à LaMeute, de rendre hommage à toutes ces femmes en partageant ce portfolio sur les marches pour les droits des femmes du 8 mars dernier, à Bruxelles (Belgique) et à Buenos Aires (Argentine). Confinées ou non, la lutte continue à travers le monde. La honte doit changer de camp.

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En prison sous COVID-19 : « C’est comme si il n’y avait pas de virus… »

Alors que les habitant-e-s du pays sont appelé-e-s à rester chez eux pour endiguer la propagation du coronavirus, les prisonnier-e-s -entassé-es dans des prisons surpeuplées- vivent déjà dans une situation sanitaire alarmante. En dépit des mesures annoncées par Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, un détenu évoque un quotidien où personne ne semble avoir pris conscience de la gravité des événements : manque d’information, manque de protection, manque de tout… Avec le confinement des familles, et la suppression des visites aux parloirs, i-els sont désormais plus seul-e-s qu’i-els ne l’ont jamais été.

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Procès pour la famille Kébé : Un coupable acquitté

À nouveau acquittés. Après cinq jours d’audience (relire notre papier : “circulez y’a rien à redire ou l’erreur inavouable”) et plus de neuf heures de délibéré, le jury de la Cour d’Assises de Paris a rendu son jugement, ce jeudi 12 mars au soir : les deux policiers, jugés en appel pour violences volontaires sur Mme Fatouma Kebe et son fils Mohamed, pour des faits qui remontent à juin 2013, ont été acquittés. Les motivations d’un tel jugement sont difficilement compréhensibles. Les soutiens dénoncent “une mascarade”.

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Marches féministes des 7 et 8 mars : Ce que le jour doit à la nuit

Le week-end qui vient de s’achever à Paris, a été fort, physiquement, émotionnellement, et politiquement. Les différents événements féministes organisés sur la capitale ont consacré les idéaux d’un féminisme intersectionnel. Une brèche s’est ouverte. Les oubliées telles que les travailleuses du sexe, les transsexuelles, les racisées et les femmes non-valides rappellent néanmoins qu’elles « attendent beaucoup plus ».

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PROCES POUR LA FAMILLE KEBE A VILLEMOMBLE (93): CIRCULEZ Y'A RIEN A REDIRE, OU L’ERREUR INAVOUABLE

Depuis jeudi 5 mars, deux policiers sont sur le banc des accusés, jugés en appel par la Cour d’Assises de Paris pour des faits de violence qui remontent à 2013 ; un appel fait à la demande du parquet, suite à l’acquittement des trois policiers initialement mis en cause, en juin 2018 devant la Cour d’Assises de Bobigny ; la Cour avait alors retenu la légitime défense. Ces deux premiers jours, où des témoins policiers se succèdent à la barre, donnent à voir une vision policière, binaire du monde.

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Construction de l’impunité des forces de l’ordre dans les affaires de violences policières

De Malik Oussekine  à Adama Traoré, en passant par Ali Ziri et Lamine Dieng, la rédaction de LaMeute a décortiqué l’argumentaire policier utilisé pour se défendre des crimes commis par les forces de l’ordre. Jeter le discrédit sur la famille de la victime, falsifier l’état de santé de celle-ci, invoquer la légitimité des forces de l’ordre…

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Retraites et 49-3 / "Essayez la dictature, et vous verrez" qu'il nous disait...

“Sacré Emmanuel Macron, il est incorrigible. Hier soir, son Premier ministre Edouard Philippe a annoncé, presque par surprise, le recours à l’article 49-3 de la Constitution, permettant de jouer à saute-mouton avec l’Assemblée et d’engager la responsabilité du gouvernement en échange d’une absence de débat sur la réforme des retraites. Si une motion de censure n’obtient pas la majorité des voix à l’Assemblée avant ce soir, alors, une fois de plus, Emmanuel Macron se sera assis sur les dernières ruines restantes d’une démocratie déjà bien imparfaite.”

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La place des femmes en question à La Courneuve, et ailleurs

Le rendez-vous est pris en début de soirée. Ce jeudi, c’est soirée ciné-débat, à la bien nommée Allée du Progrès. C’est dans le local de campagne du maire PCF (Parti Communiste Français, NDLR) sortant, Gilles Poux, que l’association Compagnie Kialucera -qui propose des cours de théâtre et des spectacles de clowns à Aubervilliers et ses alentours depuis une vingtaine d’années- a diffusé sa dernière « création sociétale » : La place de la femme au cœur de la cité. Le documentaire s’adresse, en premier lieu, aux habitantes de La Courneuve et d’Aubervilliers. Et pour cause, le film a été pensé par elles, de l’écriture à la réalisation de certaines séquences.

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A Paris, pas de vacances pour la réforme des retraites

Ce jeudi 20 février 2020 a eu lieu la 10ème journée de grève intersyndicale. A Paris, c'est à Montparnasse que sont rassemblés plusieurs syndicats et groupes autonomes pour manifester. Si cela n'a pas été une journée de mobilisation forte en termes d’intensité, elle s’est déroulée dans une ambiance calme, et l’on y a retrouvé une diversité des secteurs en luttes, propre à la dynamique aspirant à la grève générale.

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Retraites: Pas de « lundi noir », mais une mobilisation qui continue

Ce serait se mentir que de ne pas se l’avouer : la mobilisation de ce lundi 17 février n’a pas eu la force espérée. Cinq syndicats de la RATP, ainsi que les syndicats de cheminot-es, avaient appelé à faire de ce lundi un « lundi noir » sur la capitale, en somme une grosse journée de mobilisation aux effets semblables aux débuts de la grève reconductible des transports lancée le 5 décembre.

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#FinDeChantiers

Ce lundi 17 février, les activistes d’Extinction Rebellion, Youth for Climate, RFCP (réseau Français de la construction paille), de l’association LESA (Liens, Enseignements, Sens et Autonomie) et de Superlocal ont bloqué l’activité du site parisien du cimentier Lafarge et la circulation des camions-citernes pour dénoncer l’impact environnemental de l’industrie du bâtiment.

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Pour Gaye Camara : 2 ans de lutte collective et autonome

Ce dimanche 9 février, le nom de Gaye Camara s’affichait en grand dans le gymnase René Descartes de Champs-sur-Marne (77); les “violences policières” commencent peut-être à percer le débat médiatique, mais aucun grand média n’était cependant présent pour cette commémoration, riche en échanges d’expériences et pleine de solidarité.Bien qu’un non-lieu ait été rendu en 2019 dans la mort de ce jeune campésien de 26 ans, disculpant les policiers qui ont tiré à 8 reprises sur lui (dont une balle en pleine tête), le combat est loin d’être fini. Et il rime avec collectif et autonomie. Comme l’a (encore) prouvé cet après-midi.

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