Plusieurs rassemblements en France avaient lieu ce samedi, alors que de nouvelles mesures sanitaires sont attendues pour tenter d'endiguer l'épidémie. A Paris, environ 8000 personnes ont défilé pour rejoindre un autre rassemblement -statique cette fois-ci- qui ne faisait pas l'unanimité. Entre deux charges policières, les opposant-es à la loi sur la Sécurité Globale ont manifesté leur défiance. Ils ont également dansé, beaucoup dansé.
1ère partie : Le protocole sanitaire « c’est que de la théorie, y a rien de pratique »
Depuis la rentrée des vacances de la Toussaint, les professionnel-les de l’éducation et lycéen-nes protestent contre le protocole sanitaire et ses mesures jugées inefficaces. Pourtant les écoles, collèges et lycées font partie des centres de contamination principaux.
LaMeute a rencontré Pierre*, Nassim et Sara, trois AED (Assitant.e d’Education) de Paris et Saint Denis, afin d’éclaircir la situation actuelle dans les collèges et les lycées perdus entre la pandémie, un protocole sanitaire inapplicable, l’inquiétude, et les gaz de la répression.
Lire la suiteDans la nuit de lundi à mardi, la police (dont la BAC) a procédé à l’évacuation violente d’un camp de réfugié-es improvisé dans l’urgence sur la Place de la République à Paris. Les images, profondément choquantes, ont scandalisé l’opinion publique ; un rassemblement était organisé hier soir sur la même place pour protester contre ce qui ne relève ni plus ni moins d’un fascisme qui se découvre. Alors que la Loi de Sécurité Globale a été adopté à une large majorité en première lecture, LaMeute fait le point sur la situation.
Lire la suiteEnviron 15 000 manifestant-es ont répondu à l'appel à manifester émanant d'organisations des droits de l'Homme et de syndicats de journalistes, mardi 17 novembre, contre la PPL sur la Sécurité Globale et sa disposition phrase -l'article 24 - qui vise à limiter la diffusion d'images de policiers. A Paris, journalistes, étudiant-es, Gilets Jaunes et familles de victime de violence policière étaient vent debout contre le projet politique du gouvernement. Un second rassemblement est d'ores et déjà prévu pour samedi prochain.
Lire la suiteCe samedi 14 novembre, à 13h, des lycéen-nes, parents et personnels mobilisé-es se sont rassemblé-es devant le lycée Balzac dans le 17e arrondissement de Paris. L’objectif de ce rassemblement (déclaré en préfecture par les syndicats de lycéen-nes et de personnels, professoraux comme éducatifs), était de poursuivre la mobilisation contre les mesures sanitaires dans les établissements scolaires jugées trop faibles, et contre la répression engagée contre leur mouvement depuis deux semaines.
Nous en faisons ici un court récit en images, et un live des prises de paroles est disponible sur notre page Facebook.
Pour la deuxième semaine du mouvement lycéen, les élèves du lycée Colbert à Paris ont tenté en vain de bloquer de leur établissement, rejoint-es et soutenu-es ce mardi par le lycée Bergson. Sous les feux des projecteurs, et dans le viseur des autorités, les élèves prennent garde à leurs faits et gestes. Iels savent, qu'à l'instar de n'importe quel autre mouvement social, iels seront traité-es comme des grand-es.
Depuis la rentrée des classes, un mouvement lycéen conteste le manque de mesures sanitaires appliquées dans les établissements scolaires. Les forces de l'ordre interviennent de plus en plus fréquemment aux abords des lycées pour mettre fin aux mobilisations, signe d'une fébrilité au sommet de l'Etat. Du côté des manifestant-es, comme au lycée Turgot à Paris, la défiance envers la police est actée.
Lire la suiteTrois jours que les cours ont repris dans les écoles, collèges et lycées, alors que le pays est - censé être - en confinement depuis plus d’une semaine et déjà, tout vole en éclats. Depuis lundi, les grèves et les blocages se multiplient dans les établissements scolaires. Au détour d’un reportage au lycée Colbert à Paris, bloqué hier par les élèves, LaMeute s’est penchée sur la question. Récits et images.
Lire la suiteLes perspectives d'avenir post-coronavirus auront fait couler beaucoup d'encre tout au long de cette crise sanitaire inédite. Si beaucoup se sont contenté·es de le penser, d'autres se sont remonté·es les manches, dès le début du confinement, pour agir et préparer cet avenir à la hauteur de l'urgence ; en étant solidaires et auto-organisés. Bien conscients des répercussions de la crise sanitaire sur les crises sociales et économiques déjà en cours, chaque Brigade de Solidarité Populaire entend répondre aux besoins spécifiques de sa commune d'action. A Bruxelles, la brigade de Saint-Gilles voit le jour mi-mars et compte désormais une centaine de brigadistes bénévoles en son sein. A Liège, l'initiative est lancée dans le courant du mois d'avril et regroupe quant à elle une cinquantaine de personnes actives. Reportage et diapo-sonore.
Lire la suiteEn plein déconfinement, des dizaines, peut-être même des centaines de milliers de personnes ont répondu ce mardi 2 juin à “l’appel à la révolte contre le déni de Justice” lancé par Assa Traoré et le Comité pour Adama 4 jours plus tôt. Une manifestation en réaction aux nouveaux rapports d’autopsie mensongers sur les circonstances de la mort d’Adama Traoré entre les mains des gendarmes, le 19 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (95). Une manifestation massive, déroutante, avec en toile de fond les révoltes en cours aux USA suite à la mort de George Floyd, qui a profondément secoué l’opinion publique. REPORTAGE.
Perché sur les petites marches du parvis du Tribunal de Grande instance de Paris, Mahamadou Camara balaye la foule de son habituel regard perçant. Depuis que son frère Gaye est mort abattu par la BAC le 16 janvier 2018, il se tient aux côtés d’Assa Traoré ; infaillible, droit et juste. Sa prise de parole est brève. Lapidaire. Cinglante. « Si vous n’êtes pas prêt-es à mourir pour la Liberté, enlevez ce mot de votre bouche ! ». En un instant, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui lui répondent par un tonnerre d’applaudissements, d’encouragements, et qui finissent par scander « I can’t breathe !! », « La France, c’est nous ! » et « Justice pour Adama ! ». Quelques minutes plus tard, le Comité pour Adama fend la foule compacte -Assa en tête- sous les acclamations et les éclats de joie.
Quelques jours seulement après le décès de Sabri Choubi – qui a perdu la vie au volant de sa motocross dans des circonstances encore floues - plus d’un millier de personnes ont arpenté les rues d’Argenteuil (95) au cours d’une marche blanche lui rendant hommage, ce jeudi 21 mai. Organisée par ses proches et sa famille, cette marche a été dynamisée par les jeunes d’Argenteuil qui n’entendent pas baisser les bras pour obtenir Justice.
« Du 9-2 au 9-5 » : des lycéen·es s’engouffrent sans hésiter dans le bus 18 qui mène, ce jeudi 21 mai 2020, à la marche blanche pour Sabri Choubi depuis la gare d’Argenteuil. S’iels ont tous·tes la même tranche d’âge, certain·es viennent d’un peu plus loin en signe de solidarité. Les appels à la marche blanche -qui ont circulé sur différents réseaux sociaux- ont visiblement fonctionné, en dépit d’un changement de date et de parcours. « On voulait lui rendre un hommage à la hauteur, et marcher là où il avait ses habitudes », souffle en début d’après-midi S., organisatrice de la marche qui souffle à peine ses 18 bougies.
Lire la suiteLes quartiers populaires sont les plus touchés par la crise sans précédent que nous vivons depuis l’apparition du COVID-19. A la crise sanitaire due à la pandémie se sont mêlées des crises politiques, économiques et sociales dont les conséquences sont les plus visibles là où la précarité sanitaire et le chômage sont déjà la norme. Reportage à Beaumont-sur-Oise, où une distribution solidaire tâchait de palier aux manques de l’Etat.
La file d’attente est déjà longue à notre arrivée. Il est 14h30 dans le quartier de Boyenval, à Beaumont-sur-Oise (95), le quartier où vivait Adama Traoré. On connaît bien ce quartier, plombé ce jour-là par le soleil printanier. Un sourire un peu triste aux lèvres, Youcef Brakni du Comité Vérité et Justice pour Adama, nous souffle : “Le quartier a encore changé. Ça fait 4 ans qu’on continue de venir là, n’empêche…”
Lire la suiteA quelques arrêts en RER de la capitale, cette ville de Seine-Saint-Denis n’a pas le luxe d’échapper au constat observé depuis le début du confinement. Acculée par le Covid-19, cernée par ses deux polices, les habitant·es de Villepinte observent –et ressentent- une augmentation des violences policières. Hamza, 22 ans, en a encore fait les frais il y a peu. Entre les amendes qui tombent, et les appels téléphoniques menaçants, un système répressif et policier rodé s’est mis en place.
Lire la suiteDepuis le début du confinement, les hôpitaux psychiatriques ont dû se réorganiser pour continuer à garantir la santé mentale de leurs patient.es et éviter une propagation du coronavirus en interne. Une mission difficile dans un domaine où le contact humain est la base de tout soin, et où les moyens manquent plus que jamais en temps de crise sanitaire. Le confinement révèle ainsi la galère du « parent pauvre de l’hôpital ».
Lire la suiteDans les Outre-mer, la crise sanitaire du COVID-19 met en lumière la dépendance de ces territoires à la France métropolitaine. A l’heure où l’île de la Réunion est en période de confinement, avec 408 cas de coronavirus, deux militantes réunionnaises livrent leur point de vue et dénoncent les dynamiques coloniales toujours existantes.
Lire la suiteSans toit, sans argent, sans nourriture, les invisibilisé•es de l’inde sont soutenu•es par les associations sociales, ne pouvant compter sur rien d’autre depuis le confinement promulgué le 24 mars dernier, avec un préavis de seulement quatre heures… REPORTAGE A DELHI.
Lire la suite« Violences policières », au pluriel. Dans la nuit du samedi 18 avril, un jeune de Villeneuve-la-Garenne (92) était horriblement mutilé aux jambes alors qu’il roulait en scooter. Certain·es témoins disent avoir vu la police ouvrir délibérément la portière de leur voiture banalisé, provoquant sa chute et une fracture ouverte à la jambe. Pour les habitant·es de la ville, il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé. Tous•tes témoignent d’une augmentation nette des abus des forces de l’ordre depuis le début du confinement. Ces violences policières viennent s'empiler sur les injustices quotidiennes vécues lorsque l’on vient d’un quartier dit « populaire » et exacerbées depuis l’épidémie de Covid-19. Depuis plusieurs soirs, le vase déborde.
Lire la suitePénuries de masques, pénuries de médicaments à venir, pénuries de lits et de personnels… Les soignant•es sont à bout. La pandémie de COVID-19 fait suinter les plaies de l’hôpital public en France.Paroles de soignant•es, en Bretagne, Hautes-Savoie et dans le Grand Est.
Face au manque de moyens pour gérer la crise sanitaire, les collectifs inter-Urgences et inter-Hôpitaux, eux, viennent de déposer plainte contre X pour -entre autre- “mise en danger de la vie d’autrui” et “homicide involontaire”; quelques jours avant de déposer une requête devant le Conseil d’État pour faire face aux stocks de médicaments qui s’amenuisent de jour en jour.
Lire la suite