Devant le lycée Balzac à Paris, la mobilisation continue


Ce samedi 14 novembre, à 13h, des lycéen-nes, parents et personnels mobilisé-es se sont rassemblé-es devant le lycée Balzac dans le 17e arrondissement de Paris. L’objectif de ce rassemblement (déclaré en préfecture par les syndicats de lycéen-nes et de personnels, professoraux comme éducatifs), était de poursuivre la mobilisation contre les mesures sanitaires dans les établissements scolaires jugées trop faibles, et contre la répression engagée contre leur mouvement depuis deux semaines.

Nous en faisons ici un court récit en images, et un live des prises de paroles est disponible sur notre page Facebook.

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La police est la première chose que l’on remarque en arrivant. Depuis l’assassinat de Samuel Paty, elle est en permanence en station devant les lycées “stratégiques” ou “sensibles”. Une aubaine pour la surveillance de la mobilisation en cours.

Entre 100 et 200 personnes ont fait le déplacement, munies d’attestations de déplacement dérogatoires en vue de participer à une manifestation d’initiative syndicale. Ce sont principalement des lycéen-nes, mais aussi des personnels éducatifs et des profs.

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Et quelques parents d’élèves.

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Plusieurs prises de paroles ont lieu, à quelques mètres des policiers chargés de surveiller l’entrée principale du lycée.

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Donquichottisme de la police, dont la présence paraît démesurée face au faible nombre de personnes ayant fait le déplacement. Au total, 7 officier-es des renseignements, dont des visages reconnus aux évacuations de Tolbiac et de Paris 8 en 2018, cherchent à collecter des informations.

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Malgré cela, on ne se laisse pas abattre.

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Beaucoup savent que le gouvernement, profitant de la paralysie des organisations syndicales due à la crise sanitaire, cherchent à faire passer des contre-réformes comme la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche visant à censurer les facs, ou encore la Loi de Sécurité Globale, dont un des buts est de censurer la presse qui évoquerait les violences policières.


Pour plus d’informations, nous relayons également ici le communiqué de la section régionale du syndicat Solidaires Lycéen-nes.

Depuis le début de la crise du covid, le but du ministère nous concernant est plus que clair : garder les lycées ouverts, sans dépenser un euro. En ce deuxième confinement, les mesures prises pour notre santé sont faibles et appliquées au cas par cas.

Il faut financer des mesures concrètes et radicales pour nous permettre d’étudier en sécurité et dans des bonnes conditions.

La seule réponse du gouvernement à ces revendications est la répression : la logique autoritaire continue son chemin, se durcissant avec le prétexte du confinement. En région parisienne, on a vu le visage de la répression poindre son visage, notamment mais pas seulement devant le lycée Colbert où les tentatives de bloquage ont été reçues par une police prête à en découdre ; où devant le lycée Sophie Germain, où les bloqueurs, mineurs, ont été verbalisés à des amendes de 135 euros. Bravo, le dialogue républicain.

On découvre aussi que des membres d’Avenir Lycéen, la façade lycéenne des Jeunes avec Macron, dépensent les subventions du ministère dans des restaurants étoilés, des hôtels de luxe ou des virées à l’Apple Store. Le ministère, contacté au sujet de ces fraudes, a continué son traitement de faveur en fermant les yeux. Au moment ou Avenir Lycéen recevait 65.000 € dont le tier pour un congrès qui n’a jamais eu lieu, le MNL, voyait ses demandes refusées pour des raison budgétaires…

Le gouvernement a aussi créé la loi “sécurité globale”, qui fait un pas de plus vers l’impunité et l’irresponsabilité policière, nous interdisant de filmer la police.

Le ministère préfère condamner les bloqueurs que les coupables de détournement de subventions publiques.

L’heure est au combat : contre la répression et la loi sécurité globale, pour de vraies mesures assurant notre sécurité – résultat de la consultation de lycéens et des travailleurs de l’EN, pour de meilleures conditions de vies.

Les temps sont durs pour se mobiliser mais l’importance n’en est que plus cruciale.

Continuons à manifester et à bloquer les lycées, tant qu’il le faudra !

On est un syndicat lycéen, présent pour l’instant en région parisienne. On est un syndicat de luttes, autogestionnaire, féministe, écologiste, anticapitaliste, antiraciste et antifasciste. On est encore en train de construire et on a besoin de monde, donc hésite pas à nous rejoindre si tu penses que notre combat est le tien.
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MERCI POUR VOTRE LECTURE

La réalisation de ce reportage a nécessité 2 personnes et environ 3h de travail.

- Photos et Texte : Corto, Graine

- Mise en ligne : Graine

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