Publications dans Photos et textes
Grève générale du 5 décembre / Quand tous.tes les pauvres s’y mettront...

La grève de ce jeudi 5 décembre était fortement attendue, de même que la première journée de manifestation de ce mouvement de grève, qui a rassemblé au moins un million de personnes à travers le pays. Une grève historique contre la réforme des retraites vers un système par points, et qui cache des malaises bien plus profonds... 

On peut mesurer l’inégalité d’une société  aux représentations que ses dirigeants mobilisent. Le 15 novembre dernier, dans un débat télévisé concernant la grève tant attendue du jeudi 5 décembre, l’éditorialiste Christophe Barbier jubilait d’admiration. “Les Français ont oublié Adolphe Thiers qui est Premier ministre de Louis-Philippe très jeune, comme Macron, et qui revient en 1870 pour installer et conforter la République.” Lorsqu’on lui rappelle qu’Adolphe Thier est avant tout celui qui massacra la Commune de Paris, insurrection populaire et socialiste en 1871, il répond : “Aussi ! Mais en massacrant les Communards, il sauve la République. Sinon nous aurions eu Lénine maire de Paris, et Président de la France à ce moment-là.”

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« La Vie Continue, Tant qu’on sourit encore » - Hommage à Djadjé Traoré.

Djadjé Traoré venait d’avoir 19 ans. Poignardé à plusieurs reprises le 17 novembre dernier à St Ouen, le jeune lycéen a succombé à ces blessures le 22 novembre. Une semaine après que le corps d’Oliver Tony, 17 ans, ait été retrouvé inanimé dans un coffre de voiture à Tours, à plus de 200km de Noisy-le-Sec où ses agresseurs l’avaient roué de coups et filmé son calvaire sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, l’enquête sur la mort de Djadjé a besoin de témoignages pour avancer. 
Djadjé Traoré était le cousin d’Assa Traoré; et d’Adama Traoré, mort entre les mains des gendarmes de Persan le 19 juillet 2016. « Ces violences, cette haine destructrice doivent cesser » écrivait Assa sur les réseaux sociaux en appelant à cette Marche blanche, samedi 30 novembre.

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Marche contre les violences sexistes : D’une seule voix

Patricia, 51 ans, 14ème.  Gaëlle, 22 ans, 23ème. Ces 138 femmes, victimes de la violence de leur compagnon ou ex-conjoint depuis le début de l’année 2019, d’après le décompte macabre des associations, étaient prises comme témoin de la marche du 23 novembre qui visait à leur rendre hommage. A l’appel des collectifs Nous Toutes et Nous Aussi, les militant.e.s féministes ont remis le couvert pour pointer l’inaction du gouvernement à travers un cortège fourni, qui a défilé de la place de l’Opéra à Nation. Parfois là une heure avant le rendez-vous pris à 14h, les différents collectifs se sont mis en place selon une géographie significative : l’Opéra Garnier pour Nous Toutes, les abords d’un Zara pour le féminisme intersectionnel de Nous Aussi, et ses différents blocs.

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Choisy l'Thème reçoit l'exposition "Ceux qui marchent encore"

Par cette phrase, prononcée par un ancien militant du MIB (Mouvement de l’Immigration et des Banlieues), l’association Choisy l’Thème invitait vendredi 8 novembre, jeunes et moins jeunes, habitant•es de Choisy-le-Roi et d’ailleurs, à venir assister à la présentation de l’exposition « Ceux qui marchent encore ». 

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« Tu resteras toujours un ami dont le souvenir nourrira l’avenir. Il n’y a pas de meilleur monument à t’offrir que ta vie dans notre esprit. »

Ce samedi à 12h30 était annoncée une marche blanche pour Oliver Tony au départ de Sevran. Après une semaine de recherches, le corps meurtri de l’adolescent de 17 ans avait été retrouvé à Tours, à plusieurs centaines de kilomètres de sa dernière localisation près de Noisy-le-Sec. Victime d’une barbarie sans nom, sa famille, ses ami•es et de nombreux soutiens ont marché pour lui rendre hommage et appeler au calme.

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Gilets Jaunes, Acte 53 / Surprises !

A l’heure où les chaînes d’infos mainstream se plaisent à répéter en boucle que les Gilets Jaunes seraient de moins en moins nombreux.ses ou un mouvement en perte de souffle, tout le monde était pourtant au rendez-vous, gonflé.es à bloc pour éteindre les bougies et allumer les barricades. Et ce, malgré les mains arrachées, les éborgnements et toutes les violences subies depuis le début du mouvement.

Plus de 100 appels à se rassembler pouvaient être recensés au niveau national. Dans la capitale, plusieurs rassemblements étaient prévus ce samedi 16 novembre au matin, afin de fêter dignement le symbole de l’année de révolte : porte de Champerret, place St Pierre, place d’Italie ou encore carrément sur le périphérique parisien.

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Étudiant qui s'immole devant le CROUS de Lyon : l'acte d'Anas EST politique !

« J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’EU de m’avoir tué, en créant des incertitudes sur l’avenir de tous-tes, j’accuse aussi le Pen et les éditorialistes d’avoir crée des peurs plus que secondaires ». Ce sont les mots qu’avait écrits Anas K. peu de temps avant de s’immoler par le feu devant le restaurant universitaire du CROUS ( Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires) de Lyon.
Actuellement, Anas est « entre la vie et la mort » au Centre des brûlés de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, selon le syndicat Solidaires Etudiant-e-s.

Depuis qu’il a tenté de mettre fin à ses jours, nombreux ont été les commentaires des éditorialistes et des ministres quant au caractère éminemment politique de son acte.

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#MarcheContreLislamophobie : Le 10 novembre, nous avions rendez-vous avec l'histoire

Les mois de novembre, à n’en plus douter, nous poussent à la réflexion sur notre propre histoire, sur l’histoire de nos luttes, et donc a fortiori sur qui nous sommes dans le temps et dans l’espace. Car à la date du 17 novembre 2018, il faudra à présent ajouter celle du 10 novembre 2019 — la date d’une marche historique contre le racisme ambiant et caractérisé, à l’encontre des musulman·es.

Et nous nous devons à chacun·e cette vérité : il était temps, il était même grand temps que quelque chose de formidable se produise pour tenter de mettre un terme à la radicalisation islamophobe dans laquelle est plongée le pays depuis des mois.

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Gilets Jaunes de Dunkerque : « Depuis un an, notre vie c'est un rond-point ! »

Les gilets jaunes dunkerquois.es fêteront bientôt une année de présence, entre le rond-point des Parapluies et le rond-point de Kruysbellaert. A force de courage et de persévérance, iels ont réussi à pérenniser leur lutte dans le temps et l'espace. Iels se sont approprié une place dans le paysage urbain, tout en suscitant multitude de débats chez celles et ceux qui les croisent.

Il est 16h. Derrière le rond point et le flux d'automobilistes, on aperçoit un drapeau français flotter au gré du vent. Des gilets jaunes sont suspendu.es de part et d'autre autour de la cabane ainsi que des pancartes aux messages revendicatifs. A l'intérieur, quelques personnes discutent vivement, des tasses fumantes à la main. L'odeur du café chaud réchauffe la pièce, une boîte d'ours en guimauve est posée sur la table.

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« Seule la lutte libère » : POUR LA VERITE POUR GAYE CAMARA CONTRE LE NON-LIEU.

Les 26 années de Gaye Camara, jeune campésien, ont été stoppées par huit balles de police, dont une dans la tête, dans la nuit du 16 au 17 janvier 2018. Le jeune homme ne représentait alors aucune menace.
Ce samedi 2 novembre 2019, alors qu’un non-lieu vient d’être prononcé, la famille, le comité Vérité et Justice pour Gaye et les soutiens appelaient, devant le commissariat d'Épinay s/ Seine, à un rassemblement en réaction à cette injustice. REPORTAGE et PORTFOLIO A LA FIN.

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[Compte-rendu d'audience] - Antonin Bernanos reste libre, sous contrôle judiciaire

Ce mardi 29 octobre, l’audience en appel d’Antonin Bernanos, militant antifasciste, a maintenu sa liberté conditionnelle, en lui permettant de revoir son frère et en réduisant de 7000 euros son cautionnement. En revanche, la Cour a également maintenu de nombreuses et pesantes contraintes sur le jeune homme.
LaMeute était présente. | RÉCIT D’AUDIENCE et photos en fin d’article

La détention se termine pour le militant de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue(AFA), Antonin Bernanos, libéré sous contrôle judiciaire ce matin. « C’est bon tu peux le voir ! » cette phrase enjouée a été prononcée au moins une dizaine de fois en direction d’Angel, le frère d’Antonin, après que le juge a retiré son nom des personnes qu’il n’avait plus le droit de voir.

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Villiers Le Bel, ville meurtrie - 2ème Marche pour Ibrahima Bah

13.10.2019
Les pneus crissent et les moteurs chantent fort dans le quartier de la Ceriseraie, à Villiers le Bel, vers 15h ce dimanche 13 octobre. C’est ici, avenue Salvador Allende, qu’il y a une semaine, Ibrahima Bah, jeune sarcellois, passait au guidon de sa moto-cross à proximité d’une opération de police. C’est ici qu’il y a une semaine, « Ibo », comme on le surnomme avec affection, est mort. 
Depuis, ses proches exigent d’avoir accès aux images d’une caméra de surveillance de la ville afin de déterminer les causes de cet accident mortel. Sur le poteau qu’il a percuté, des fleurs ont été accrochées.

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Féminicides : “Plus écoutées mortes, que vivantes”

« Ce que nous faisons est illégal » rappelle les militantes les plus aguerries, aux femmes présentes ce vendredi 6 septembre 2019. Autour d’elles, des pots de colle, de larges pinceaux et de feuilles A3/A4 sur lesquelles s’affichent en gros ces messages qu’elles ont peints toute l’après-midi pour dénoncer les féminicides en France: “Féminicide partout, Justice nulle part”. “Julie tuée à 35 ans par son ex-mari, 30ème féminicide”. “Plus écoutées mortes, que vivantes”.

La typo est agressive, le message saute aux yeux, captive le regard, s’imprime sur la rétine et dans les esprits. C’est le but de ce groupe de militantes, réunies sous les combles du Jardin Denfert, squat d’artistes qui accueille les militantes pour s’organiser. Sur place l’atmosphère est pesante ; l’émotion provoquée par le choc émotionnel ressenti à la lecture de tous ses messages affichés sur les murs est palpable.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 4/4 : "Écologie libérale, mensonge du Capital"

Ce samedi 8 décembre, en parallèle de l’acte IV des gilets jaunes, s’est déroulé la 3eme marche parisienne pour le climat. L’appel lancé par plusieurs ONG à l’international a trouvé écho dans plus de 120 villes françaises et 17 pays. Malgré l’atmosphère pour le moins tendue dans la capitale, les organisateurices n’ont pas souhaité – malgré les demandes du gouvernement – annuler la marche. Pour autant celle-ci a dévié de son trajet initial et a finalement démarré à Nation pour finir à République.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 3/4 : "Grèves, blocages, Macron dégage !"

Un soir d’avril 2016, en plein Nuit Debout, l’économiste Frédéric Lordon déclarait : “on ne tient pas éternellement une société avec BFMTV, de la flicaille et du Lexomil”. Emmanuel Macron n’était alors que ministre de l’Economie et du Budget, mais tout semble indiquer aujourd’hui une fatale continuité des luttes de la Loi Travail aux “Gilets Jaunes”. Car si Macron, président, a bien été forcé de reculer sur la taxation du carburant, la mobilisation des “Gilets Jaunes” affirme dorénavant une ambition bien plus grande, une soif de révolution que ne peuvent étancher les gesticulations cosmétiques et à retardement du pouvoir en place.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 2/4 : Entre silences et violences

La veille du quatrième opus des Gilets Jaunes la maire de Paris , Anne Hidalgo, annonce qu’elle collabore avec la préfecture de police d’IDF afin d'empêcher les dégradations qui ont pu “tâcher” le paysage lors de la troisième manifestation des gilets jaunes, le samedi 1er Décembre 2018.

Ainsi, dès 5h30 du matin, 45 stations de métro et de RER sont fermées au public, majoritairement dans l’Ouest parisien ou aux abords de nombreux monuments, autrement dit principalement dans les quartiers riches. Les grands magasins comme les plus petits de la zone concernée sont également fermés pour la journée, barricadés pour certains.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 1/4 : "La semaine on bloque nos lycées, le week-end tout Paname"

Il y a eu un acte 1, il y'a eu un acte 2, il y'a eu un acte 3 et, inévitablement, il y aura un acte 5. En cela, le rôle de cet acte 4 - comprendre quatrième samedi de mobilisation - est central : son contexte semble en effet marquer toujours plus la rupture dans le rapport entre le pouvoir politique et la population française. Plus que celle des ”Gilets Jaunes”, dans ce qu'en entendent certains médias, à savoir une partie de la population française ne protestant que contre la hausse du prix des carburants, la mobilisation de ce samedi était l'aboutissement d'une semaine complète de mouvements sociaux, notamment chez la jeunesse.
Cette jeunesse qui s’est, au cours de la semaine, mobilisée à travers la France, bloquant les lycées, occupant les facs, organisant des rassemblements devant des lieux symboliques politiquement parlant.

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"Gilets Jaunes" - Acte 3 / Jusqu'ici tout va bien ?

“C’est l’histoire d’une société qui tombe, et qui, au fur et à mesure de sa chute, se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien…” Cela a beau provenir du script de La Haine, cultissime film de Mathieu Kassovitz sur les quartiers populaires et les violences policières, rien ne pourrait mieux aller pour introduire la crise politique en cours.

C’est sur toutes les lèvres. Sur tous les écrans. A tous les coins de rue. Les “Gilets Jaunes” ont repris Paris pour la troisième semaine consécutive, ce samedi 1er décembre. Dans les médias dominants, que n’avons-nous pas lu, entendu, vu, sur la violence extraordinaire qui a de nouveau surgi dans les rues de la capitale ?

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"Gilets Jaunes" Acte 2 / Et maintenant, c'est qui les casseurs ?

DANS UN MORCEAU INTITULÉ « Sous les Pavés », sorti en 2016 en pleine mobilisation contre la Loi Travail, le rappeur Tekilla écrivait « S’te plaît prends pas ton p’tit air / D’vos leaders j’suis pas solidaire / J’ai vu nos têtes dans leurs viseurs / J’ai vu des gosses jetés en pâture aux bavures policières / Crois-moi j’suis pas sûr qu’les p’tites enflures comme Macron passeront l’hiver ! » Était-ce d’actualité, ou était-il alors en avance sur son temps ? Il demeure que ses mots résonnent de toute leur force avec la mobilisation des « Gilets Jaunes », ce 24 novembre 2018, sur Paris.

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