A Paris, grosse mobilisation pour sauver les hôpitaux français

Les hôpitaux ont ouvert, ce jeudi 14 novembre, les hostilités pour la bataille sociale qui va se dérouler au cours des prochaines semaines. Cela fait des années, tout comme les cheminot.es, tout comme les étudiant.es, comme tout le service public en définitive, que l’on y dénonce les conséquences désastreuses des coupes budgétaires néo-libérales. Fermetures de lits, de chambres, suppressions de postes, d’hôpitaux, de maternités, durcissement des conditions d’accès à la Première Année Commune aux études de Santé (PACES) pour les étudiant.es… Chacun.e avait une raison valable de se mobiliser ce jour-là, et des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel des syndicats et des comités de grève.

Si certain.es affirmaient ne pas établir de lien direct avec la grève du 5 décembre, et la casse des régimes de retraite, tout le monde avait en tête que cette manifestation monstre était le point de départ d’un conflit social généralisé qui, tout l’indique, sera intense et de longue haleine.

Récit en image par Graine, pour LaMeute.

Dans la bonne humeur générale, des dizaines de milliers de manifestant.es s'élancent dans le Boulevard du Montparnasse.

La manifestation voit éclore un florilège de slogans, et de jeux de mots se faisant chacun concurrence. S'ils prêtent très souvent à sourire, ils n'en sont pas moins lourds de gravité.

Les étudiant.es furent très massivement présent.es lors de cette manifestation - fait rarissime. Externes de tous les établissements, tant de Paris que de toute la France, ont fait le déplacement.

Dans les cortèges, beaucoup de soignant.es, certes, mais aussi beaucoup de soutiens, dont des Gilets Jaunes. On aura également aperçu Jérôme Rodrigues.

Dans les cortèges, beaucoup de soignant.es, certes, mais aussi beaucoup de soutiens, dont des Gilets Jaunes. On aura également aperçu Jérôme Rodrigues.

La sénatrice écologiste Esther Benbassa, en train de dialoguer avec des grévistes. Elle va remonter la totalité du cortège, en prenant soin de discuter avec tout le monde.

"Comment tu t'es fait ça ?" "Accident de vélo ahah !" "On dira que c'était à l'hôpital hein !" Deux étudiant.es plaisantant sur les conditions de fatigue, physique et morale, des soignant.es.

Les femmes sont sur-représentées au sein de la profession, et donc naturellement dans les cortèges. Pourtant, ce sont majoritairement des hommes qui sont aux postes les plus élevés dans les hôpitaux.

Aucun secteur de la santé n'a échappé à la grève. Urgences, psychiatrie, tous les corps infirmiers, les étudiant.es et, ici, les maternités, cibles en danger sous le mandat d'Agnès Buzyn.

Les professeur.es et les médecins se sont également mobilisé.es. Ici, un professeur en grève vient de se faire coller un sticker sur sa blouse par une étudiante. "Je ne me cache pas" dit-il.

On vient parfois de loin, comme ici, de Saint-Malo.

Au milieu de la foule, une consoeur de L'Humanité distribue les numéros du jour. Un infirmier s'approche, hilare : il vient de reconnaître sa collègue en une du journal.

L'infirmière en une de L'Humanité, reproduisant la posture de la photographie.

Infirmière, gréviste, et photographe : la photographie, arme de classe.

Urgentiste, gréviste, et photographe : la photographie, arme de classe.

De Santiago du Chili à Paris, le Joker devient le symbole d'une révolution mondiale. Un symbole particulier avec les hôpitaux, car le film critique le désengagement de l'Etat via la Santé.